Quand mon père m'a fait vomir 7 fois

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NuageIntéressante13

il/lui·21 ans

3a

Donc j'aimerais pouvoir partager un événement qui s'est passé en avril, car dernièrement il me hante à chaque soirs.

Durant une soirée j'avais enfin décidé d'annoncer à mon père que je n'étais pas croyant. Je l'avais dit à ma mère plus tôt. Le moment où je fais face à mon père il réagit très mal et commence à me crier dessus, m'obligeant à aller faire mes ablutions (rituel consistant à se purifier en se nettoyant de la tête aux pieds avant d'aller faire une prière). Il avait une expression terrifiante sur son visage et il ma suivit jusqu'au toilettes pour être sur que je la fasse. Par la suite il m'emmène au salon et m'oblige à prier à ses côtés. Je vivais le moment le plus dégueulasse de ma vie. Je tremblais littéralement à ses côtés. Par la suite on dîne et il me fait très bien comprendre que ça n'allait plus jamais être comme avant. J'allais être son seul ami à présent et je n'avais plus besoin de voir les autres. Après avoir finis de manger je m'en vais au toilettes et commence réellement à paniquer. J'avais texté mon ami auparavant pour la prévenir de me chercher au cas où ça tourne mal. C'est là que je me sens stupide et me dit que c'est impossible que je sorte car si mon père me rattrape je n'aurais plus le droit de sortir et risque de passer la plus longue soirée de toute ma vie. Je lui texte d'attendre et retourne au salon où mon père m'attend. Il répète la même chose qu'au dîner et ma mère nous regarde. J'étais tellement enragé envers ma mère de juste laisser tout se dérouler alors que ça se voyait pas mal que mon père me terrifiait. Et là je fais juste tout lâcher. Je me brise littéralement. J'arrive plus à respirer et hyperventile. Mes parents m'amènent dans ma chambre et je demande à appeler mon amie. Après 5 ans bloqué dans un environement malsain qu'est le cocon familial où je suis, mon cerveau a juste décidé de tout faire tomber cette soirée. Ça ma pris pas mal de temps pour juste dégager de chez moi. Mon père, vu qu'il avait compris dans quelle marde y s'était mis puisqu'il faisait souffrir son fils en le privant indirectement de sa respiration, décidera de me faire un tour de voiture pour me calmer. Deuxième pire moment de ma vie. Je faisais juste crier, pleurer et demander de me laissser tranquille, car j'étais bloqué dans un véhicule en mouvement avec la personne que j'haïssais et qui me terrifiait le plus à ce moment. En revenant chez nous ils se décideront enfin d'aller me porter chez mon amie, mais mobligeront à boire une de leurs horrible tisane pour encore une nouvelle foiss me calmer. Évidemment si je voulais qu'ils me laissent tranquille, il fallait que je fasse semblant de ne pas avoir perdu toute leur confiance. C'est pendant le trajet que je vais déjà commencer par vomir trois fois par la fenêtre. Les 4 autres fois ce sera dans les toilettes de mon amie. J'ai pu dormir chez elle mais j'étais tellement terrifié. Le pire dans tout ça c'est que le lendemain ma mère a qualifié ça de malaise. Ce soir j'arrive pas à dormir, parce que je me souviens du ton de mon père et ça me hante littéralement sachant que même la DPJ a considéré mon cas de non urgent. Je me sens tellement délaissé par le système et juste tout le monde. Je suis encore bloqué avec des parents qui pensent me donner foi en la religion et ne voulant jamais changer et ça me rend vraiment misérable intérieurement.

En tout cas, je voulais le partager en espérant que ça m'aide à dormir. J'ai vraiment hâte de juste avoir assez d'argent et ne plus jamais les voir.

Réponses

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    MandarineBavarde7 alltheme

    Équipe Tj·elle/elle

    3a

    Je suis contente que tu nous écrives et que tu ne gardes pas tout ça pour toi, ça n’a pas l’air évident ce que tu vis. C’est bien que tu aies des ami.es de confiance autour de toi et que tu as de leur support, c’est important quand on vit des moments difficiles.


    Comme nous tous, tu as le droit de te sentir en sécurité. Le DPJ intervient au mieux et a toujours les intérêts et la sécurité de l’enfant au centre de ses décisions. Je suis désolée que leur décision te fasse sentir délaissé par le système. Je t’encourage quand même à les appeler, pour leur poser des questions et peut-être mieux comprendre pourquoi et comment ils considèrent une situation urgente ou non. Si tu veux tu peux aussi en parler à un‧e intervenant‧e à l’école (quoi qu’on est l’été !) ou avec un‧e intervenant‧e de Tel-jeunes, si tu as envie qu’on t’aide là-dedans, on peut les appeler avec toi.


    Je te laisse le répertoire du DPJ selon les régions, tu y trouveras le numéro de téléphone pour les appeler.


    https://www.quebec.ca/famille-et-soutien-aux-personnes/enfance/protection-de-la-jeunesse/faire-un-signalement-au-dpj/coordonnees-du-dpj


    On est là pour toi !

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    RoseSympathique7 alltheme

    Ado TJ·elle/elle·18 ans

    3a

    Coucou @NuageIntéressante13 !

    Je dois t'avouer que j'ai jamais été aussi prise par les sentiments par une publication du forum. Ce soir, j'ai versé une larme. Je suis tellement désolée que tu aies à subir ça. Personne ne devrait subir les conséquences de son parent comme ça. La religion est quelque chose qui selon moi est tellement personnelle. Je crois que c'est extrêmement dommage que ta mère n'a rien fait, mais en même temps je me dis que la situation dans laquelle tu étais devait aussi faire peur à ta mère, car elle ne savait pas ce que ton père aurait pu lui faire aussi si elle te défendait (elle avait probablement aussi peur que toi). Je me sens choyée que tu aies une bonne amie qui est là pour t'appuyer, son soutien doit être un baume pour toi présentement. Garde-là proche de toi, et n'hésite pas à te confier si tu penses que ça te ferait du bien. Je suis certaine qu'elle sera là pour t'appuyer et de loger chez elle quelques temps est une grande preuve d'amitié.

    J'espère sincèrement que tu vas mieux. C'est difficile quand je vois un jeune comme toi qui n'a pas voulu mal faire, devoir subir ça. Sache que ce n'est aucunement ta faute et que tu n'es pas dans l'erreur. Au contraire, je te félicite d'avoir assumé ta « non-croyance » si je peux le dire comme ça (je ne me souviens plus du terme), et que tu es très courageux de vouloir assumer qui tu es comme ça.

    Sache que je t'appuie et que tu as tout le soutien de TJ.

    Nous sommes là pour t'aider, et les ressources de @MandarineBavarde7 te seront, je l'espère, bien utile.

    S'il y a quoi que ce soit nous sommes toujours là pour toi. Écrire peut aussi t'aider à évacuer tes émotions et tes pensées si tu en ressens le besoin. Prends soin de toi <3

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    RamenHumble5

    Préfère ne pas répondre

    3a

    Bonjour,

    Ce que tu vis ne semble pas si simple, au contraire. Ton père aurait clairement dû se contrôler. Il a remarqué au dernier moment à quel point il avait mal réagit, mais il l'a fait maladroitement.

    Premièrement, as-tu une quelconque idée du pourquoi ton père aurait réagit de cette façon?

    Personnellement, ma grand-mère chrétienne a aussi mal réagit lorsque ma tante lui a dit ne pas être croyante, ça s'avait mal passé et ma grand-mère a donc eu beaucoup de regrets ensuite. Si ma grand-mère a réagit de cette façon, c'est qu'elle a longtemps eu des difficultés avec sa propre mère, très peu ouverte au reste du monde et à leurs idéaux, Elle a donc rejeté ses propres sentiments sur ma tante.

    Si je te parle de ça, c'est qu'il y a sûrement une raison du pourquoi ton père aurait réagit comme ça. Je ne dis pas que c'est bien! Au contraire! Un parent ne devrait jamais faire vivre ça a son enfant! Peut-être que ton père n'a pas eu de parents ouverts et qu'il s'est senti comme toi à un moment de sa vie, et que vu que tu as décider de faire ''L'exception à la règle'', il s'est défoulé sur toi. Encore là, je ne te connais pas, ni toi, ni ton père.

    Mais si tu arrives à établir une communication sur de bonnes bases avec ton père (mais je comprends, c'est pas simple pour le moment, tu es fâché, tu t'es senti blessé et tu as parfaitement le droit de ne plus vouloir les voir), ta vie sera plus simple. Encore là, tu as le droit de passer carrément à côté ce que je vais te dire, c'est ton choix.

    Connais-tu ton père? Genre, vraiment. Il est peut-être extrêmement protecteur, et n'a pas voulu que quelque chose chamboule ça. Il a mal réagit, très mal réagit. Mais imagine, dans 20 ans, serais-tu capable de le pardonner? Imagine, tu fais vivre ça à ton propre enfant, tu voudrais forcément réparer ça, non?

    Je te conseillerais de parler avec ta mère, tu n'as pas l'air d'avoir une relation facile avec eux, et que ça, ça t'empêche de dormir, c'est normal! Ce que tu as vécu t'as sûrement traumatisé. Je sais que je ne suis pas la personne la mieux placée pour te le dire, mais au lieu d'éviter le problème toute ta vie en reniant tes parents, tu pourrais recréer une relation avec eux, basée sur une liberté d'expression? Si ils veulent continuer de t'obliger d'avoir foi en leur religion, part et revient lorsque ça s'aura calmé, fait ça autant de fois que tu veux, mais si ça marche, ça te fera passer à côté d'un problème qui t'aurait hanté toute ta vie. Sinon renit-les, à toi de voir, mais si ça finit que tu les renit complètement, tu agiras comme tes parents comme lorsqu'ils auront renier ton point de vue.

    Bon, ce que je te propose, je ne te le dis pas de le faire tous de suite! Juste quand tu te sentiras prêt (peut-être jamais, qui sait), tu pourras essayer de refaire cette relation. Je ne te dis pas que tes sentiments ne vaut rien, je comprends que tu sentes mal, c'est ignoble ce qu'il a fait! Tu as le droit de ne pas avoir les même croyances! Et que ta mère renit cela comme ''un malaise'', c'est affreux, tu as le droit d'avoir ton point de vue!!

    Mais voilà, j'espère que mon point de vue t'auras aidé, ou pas, moi-même j'ai de gros problèmes avec les membres de ma famille (ils sont chrétiens et je ne suis pas hétéro,) j'ai vécu environ la même affaire, mais après des années, j'ai pardonné finalement (difficile, très difficile), et tout ça m'aura permit de mieux comprendre ma famille et toute cette histoire compliquée relié à la religion qu'on m'a aussi fait subir.

    Je te souhaite une bonne soirée, je compatis. Tu es courageux de nous avoir partagé ça, moi-même, je n'aurais jamais dit ça sur ma famille si je n'aurais jamais été confronté à ton point de vue.

    Bye bye!


    Voilà, espérons que tu puisses dormir sur te deux oreilles, c'est pas simple je compatis.

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    SeitanImpliqué16

    elle/elle

    2a

    Je comprend ta situation. Mes parents ne sont pas religieux mais ma relation avec mon père est atroce (pour d'autres raisons). Honnêtement le meilleur conseil que je peut te donner c'est de rester ''low profile'' et de ne pas trop chercher les ennuis avec ton père. Je sais, c'est difficile et c'est normal parce que tu n'es pas du tout d'accord avec ses principes mais crois moi ce n'est pas pour toujours. Quand tu auras accumulé assez d'argent et que tu auras l'âge tu peux partir loin de lui et de ses croyances auxquelles tu ne crois pas. Dans ton cas par contre, c'est assez majeur comme situation donc essaye d'avoir plus de personnes de ton côté (les parents d'un ami qui eux pourraient le confronter si un autre épisode surviens par exemple). En tout cas je te souhaite bonne chance avec tout ça et tiens bon:)

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    VolleybalCharmeur13

    elle/il

    5j
    J’ai mal, mais je me tais depuis trop longtemps
    Je ne sais pas vraiment par où commencer, parce que ce que je vis me dépasse. J’ai l’impression de porter un poids que personne ne voit. Je me suis déjà automutilée. Pour faire taire ce qui hurlait en dedans. Pour sentir quelque chose, n’importe quoi, quand tout devenait trop lourd. J’ai déjà voulu en finir. J’ai fait des tentatives de suicide. Pas pour attirer l’attention, mais parce que je ne voyais plus d’issue. Parce que la douleur était trop grande, trop constante. J’ai perdu des amis. Peut-être parce qu’ils ne comprenaient pas, peut-être parce que je me suis enfermée dans ma souffrance. Ou peut-être parce que je ne savais plus comment être "normale". J’ai connu l’amour, ou du moins ce que je pensais être de l’amour. Mais c’était toxique. J’ai été brisée dans des relations où je me suis effacée, où je croyais que je méritais d’être mal aimée. J’ai vécu une agression sexuelle. Un moment qui m’a marquée à vie, que j’essaie encore de comprendre, de guérir. J’ai été placée dans une famille qui n’était pas la mienne. Arrachée à mes repères, comme si j’étais un problème à régler plutôt qu’une personne à aider. J’ai connu la violence conjugale. La peur dans le quotidien. Les mots qui frappent. Les gestes qui blessent. La sensation que ma voix ne comptait pas. Je vis avec la dépression. Cette noirceur qui revient sans prévenir. Qui me fait croire que je ne vaux rien. Que je dérange. Que je suis de trop. Et surtout… je me sens à l’écart. Comme si je n’avais pas de place. Comme si je ne faisais pas partie du monde qui m’entoure. Mais aujourd’hui, j’écris tout ça pour une raison : je veux être entendue. Je veux arrêter de me cacher. Je veux trouver de l’aide. Je veux croire que malgré tout ce que j’ai vécu, je peux encore me reconstruire.