Composer avec la culpabilité
Le rôle de parent n’est pas toujours facile. C’est un rôle complexe qui peut nous faire vivre de la culpabilité. Les tâches et les responsabilités parentales sont présentes 24 heures sur 24. Par conséquent, toutes ces exigences amènent nécessairement quelques erreurs de parcours et, comme parent, nous ne nous donnons pas beaucoup droit à l’erreur. Comment mieux vivre avec ce sentiment qui implique bien des remises en question?
Diminuer mes attentes
En cessant de viser la perfection pour nous et pour notre jeune et en nous donnant droit à l’erreur, nous contribuons à diminuer la pression de performance. Il n’existe pas de parent parfait ni d’enfant parfait! Chaque parent est un être en apprentissage et les situations difficiles peuvent être des occasions d’évoluer. Pourquoi ne pas choisir de faire preuve d’accueil et de bienveillance envers nous-même tout comme nous le souhaitons pour nos enfants?
Me recentrer sur mon rôle
Le rôle parental n’est pas de rendre son enfant heureux en toutes circonstances, mais de lui fournir les outils pour créer son propre bonheur. Comme parent, il est souvent facile de nous fixer un objectif beaucoup trop grand et, par conséquent, de nous mettre dans des situations difficiles, irréalistes ou décevantes. Pourquoi ne pas choisir de faire confiance à l’éducation que nous donnons à nos enfants?
Me faire confiance
Chaque parent est unique dans ses valeurs et dans sa façon d’éduquer son jeune (permissions, règles, conséquences, cadre de vie, etc.). Il n’y a pas de manuel d’instructions pour nous indiquer comment agir lorsque notre enfant refuse d’aller se coucher ou l’heure à laquelle il doit rentrer, etc. Il faut apprendre à nous faire confiance et à nous écouter.
Lâcher prise
Prendre toutes les responsabilités sur nous est un poids lourd à porter. Nous pouvons, bien que ce soit par moments difficile, admettre qu’il y a certaines choses sur lesquelles nous avons du pouvoir et d’autres sur lesquelles nous n’en avons pas. En laissant le problème sur les bonnes épaules et en faisant confiance à notre jeune, nous l’aidons à se responsabiliser.
Me faire du bien
Prendre du temps pour nous, pour nous faire plaisir, c’est accepter d’investir dans notre bien-être et dans celui de notre jeune, qui nous voit prendre soin de nous-mêmes. Nous pouvons nous faire du bien de différentes façons. Par exemple, en faisant une activité que nous aimons si nous avons quelques minutes à nous ou en écoutant de la musique apaisante.
Dédramatiser
Chaque parent a le pouvoir de remplacer sa petite voix intérieure négative et culpabilisante par une petite voix plus positive qui perçoit les situations comme des occasions d’apprentissage. Nous n’avons pas la science infuse, il se peut que nous ayons mal réagi à une situation. En prenant un peu de recul, nous pourrons faire mieux la prochaine fois.
Réparer et récupérer
Par exemple en nous excusant, en nous expliquant ou encore en exprimant nos émotions… Par la même occasion, nous pouvons offrir à notre jeune un exemple des moyens à mettre en place pour récupérer une situation.
S’ouvrir au questionnement
En restant ouvert, sans nous juger, en nous autoévaluant et en nous questionnant sur notre rôle de parent, nous mettons en place les conditions gagnantes pour développer une relation avec notre enfant en évolution.
Essayer de nouveaux défis
Par exemple, en réfléchissant aux moyens de faire les choses différemment dans le cas où une situation semblable se reproduirait, en allant chercher une aide professionnelle, etc. Encore là, cela peut offrir à notre jeune un exemple de moyens à mettre en place en cas de situation difficile.
Les critiques de l’entourage : comment s’en protéger?
Quand des critiques de l’entourage surviennent, un parent peut vite se sentir démuni, triste, coupable ou encore aux prises avec de gros doutes sur son rôle et ses capacités. Que faire pour gérer les critiques extérieures?
S’affirmer
Nous pouvons trouver des réponses affirmatives qui nous permettent de nous positionner par rapport à notre rôle, à nos valeurs et à notre relation avec notre jeune. Par exemple, si notre sœur nous dit: «Tu le laisses faire ça?», nous pouvons lui répondre: «Dans mes valeurs de parent, je considère qu’il est important de le laisser essayer certaines expériences.» Ou encore, si notre beau-frère affirme: «C’est une vraie tête de cochon, je ne sais pas comment tu fais!», nous pouvons lui répondre: «Moi, je trouve qu’il a une belle capacité à s’affirmer!»
Mettre une distance par rapport aux pressions extérieures
Nous n’avons pas le pouvoir de changer les gens autour de nous. Toutefois, nous avons le choix de privilégier les personnes et les messages qui sont positifs et encourageants pour nous. Par exemple, en dosant l’importance des messages que nous recevons, en demeurant critiques quant aux messages véhiculés dans les livres ou dans les médias et en gardant conscience que chaque parent est unique et qu’il a des forces et des faiblesses qui lui sont propres.