Les 4 raisons qui t'empêchent de demander de l'aide
Il est naturel d'aider un.e ami.e en difficulté, mais lorsqu'il s'agit de nos propres problèmes, demander de l'aide peut sembler difficile. Pourquoi est-il si compliqué de s'accorder le même soutien qu'on offre aux autres?
À retenir
👉 Demander de l'aide est un signe de courage, pas de faiblesse, même pour des petits problèmes.
👉 Si ton entourage minimise tes difficultés, des ressources comme Tel-Jeunes ou les intervenant.e.s scolaires sont là pour t'écouter sans jugement.
👉Tu mérites d'être entendu.e et compris.e par des professionnel.le.s sensibilisé.e.s à ta réalité.
Tu as l’impression de déranger
Non, tu ne prends pas la place d’une autre personne qui en a plus besoin que toi. Si tu es au point de vouloir parler avec quelqu’un, c’est signe que ton problème est «assez gros» pour ça et que tu as de bonnes raisons de le faire : écoute-toi.
Ne pas attendre que le problème ait pris trop d'ampleur avant de demander de l'aide, c'est vraiment courageux. C'est même très logique. Tu peux même commencer en disant ce que tu trouves difficile dans le fait de parler de ce que tu vis. Des personnes sont là pour toi, pour tes petits ou tes plus gros problèmes.
C’est mal vu autour de toi
Tes ami.e.s ou tes parents te disent que c’est «juste dans ta tête», que tu te plains pour rien, que d’autres vivent bien pire que toi… Tu as l’impression que tu vas les décevoir et qu’ils ou elles te trouveront faible si tu as besoin de parler à quelqu’un. Nos proches entretiennent parfois des préjugés sur la santé mentale ou les difficultés qu'on peut vivre et peuvent avoir des propos blessants.
Si tes ami.e.s ou ta famille ridiculisent ou minimisent comment tu te sens, tu peux te demander si ce sont les meilleures personnes à qui te confier. Peut-être qu’ils et elles ne savent pas comment t’aider ou n’ont pas la même vision des choses que toi. Mais ça, ce ne sont pas des raisons qui doivent t’empêcher de demander de l’aide quand tu en as besoin.
Tourne-toi vers des personnes neutres qui ne te jugeront pas, qui te croiront et considéreront ton point de vue, comme Tel-jeunes ou les intervenant.e.s de ton école (pas besoin de l’accord de tes parents pour le faire!).
💡Le Répertoire d’Interligne te permet de trouver des lieux et des ressources sécuritaires pour les personnes LGBTQ+, dans toutes les régions du Québec.
Tu as peur que tout le monde le sache
La crainte qu’on divulgue un de tes secrets ou qu’on rit de toi peut définitivement t’enlever l’envie de partager ce que tu vis à quelqu’un. Rappelle-toi que sauf dans des circonstances exceptionnelles, des intervenant.e.s autour de toi sont tenu.e.s à la confidentialité. Sur le site de Tel-jeunes et sur plusieurs autres, tu peux aussi effacer les traces de tes recherches en ligne.
💡Connais-tu My Mental Health Matters? C'est pour les jeunes qui veulent en apprendre plus la santé mentale et trouver des professionnel.le.s racisé.e.s dans la grande région de Montréal.
Tu sens que tu dois éduquer la personne qui doit t’aider
Sentir que les intervenant.e.s autour de toi n’ont pas les connaissances pour bien comprendre ce que tu vis (par exemple, les défis que tu rencontres comme personne de la communauté LGBTQ+ ou les microagressions dont tu es victime comme personne racisée), c’est frustrant et épuisant. Ça peut devenir très lourd de sentir que tu dois leur expliquer les détails d’une situation qui est quotidienne pour toi, et ce n’est pas un fardeau que tu devrais avoir à porter.
💡On a demandé à une psy de TOUT nous dire sur le déroulement d'une séance. Découvre les vidéos ici.
Même si cette personne peut être bien intentionnée, n’hésite pas à le dire si ce n’est pas aidant pour toi et à demander à être référé.e à une personne qui serait mieux outillée pour t'aider. Les propos violents ou discriminatoires contre ta personne ou ta communauté sont toujours inacceptables. Dans ce genre de situation, tu as le droit de porter plainte. Contacte Tel-jeunes si tu as besoin pour en discuter.